Le 18 octobre, nous avons reçu Djou, petit garçon de deux ans et demi, confiant, souriant, mais très fatigué qui est venu se blottir dans nos bras.
Les premiers jours furent ceux de l’apprivoisement réciproque, des regards pour se comprendre quand la langue nous sépare, des câlins pour se réconforter. Nourriture, jeux, douches, froid… tout est nouveau mais Djou fait preuve d’une capacité d’adaptation remarquable, toujours avec le sourire. Les nuits restent plus compliquées, moment où quelques angoisses semblent remonter…
Quelques trajets pour l’hôpital, visites médicales diverses et voici le jour de l’opération. Nous le laissons, confiants, dans un service accueillant et bienveillant… Le passage en réanimation est plus éprouvant d’autant que c’est pour nous une première : petit corps affaibli, contraint par les appareils de surveillance, regard qui montre une certaine incompréhension…
Mais la remontée est rapide et nous voici 5 jours après de retour à la maison. Apprentissage pour l’habiller, le porter, le coucher sans lui déclencher une grimace.
Puis, peu à peu son appréhension de certains mouvements disparaît et la nôtre aussi, les pansements sont enlevés et Djou regarde ses cicatrices. Les changements sont rapides, Djou reprend de la vitalité et du caractère. Le suivi hebdomadaire par la cardio-pédiatre à Marseille rythme ces quelques semaines qui nous séparent de son retour. Retour que nous continuons à préparer, en lui parlant de ses parents quotidiennement, mais il est toujours difficile de savoir ce qu’il a réellement compris.
Et Djou est reparti comme il est arrivé : confiant dans les bras de son convoyeur. Petit pincement au cœur, mais grande joie de le voir quelques heures plus tard dans les bras de son papa.